Il est reconnu pour sa force et son sens du travail

Gaspard-Gustave Coriolis, né à Paris le 21 mai 1792 et mort le 19 septembre 1843 aussi à Paris, est un mathématicien et ingénieur français.

La force de Coriolis occupe une place particulière dans l’inconscient collectif (avec de fausses idées reçues). On la doit à Gustave-Gaspard Coriolis (1792-1843), mathématicien reconnu par ses pairs, notamment par Augustin Louis Cauchy dont il fut un temps l’adjoint en qualité de répétiteur en Mathématiques à l’École Polytechnique de 1817 à 1830. Il signera, par exemple, quatre articles de mathématiques dans les deux premiers volumes du nouveau Journal de Mathématiques Pures et Appliquées fondé par Joseph Liouville en 1836: l’un donnant une méthode permettant de construire un
intégraphe (appareil qui trace la courbe intégrale d’une fonction), l’autre sur la chaînette d’égale résistance (forme prise par un fil pesant flexible inextensible suspendu entre 2 points, quand la masse linéique (c’est-à-dire, en pratique, l’épaisseur du fil) est proportionnelle à la tension), le troisième sur le calcul de la pression produite par les parois d’un canal dans lequel se meut un fluide incompressible et le dernier sur l’approximation d’une équation différentielle.

Jeune, ses dispositions en mathématiques le désignaient pour une grande école : ce sera l’Ecole Polytechnique qu’il intégrera à seize ans en 1808. En 1810, il rejoindra le corps des Ponts et Chaussées, ce qui le conduira à s’intéresser à des sujets de mécanique appliquée. Il deviendra professeur adjoint à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées de 1831 à 1836 et obtiendra en 1836 la chaire de Navier. La même année, il sera élu membre de l’Académie des Sciences (section mécanique). On peut donc qualifier G.G. Coriolis de mathématicien, théoricien de la mécanique appliquée. Il est le premier à associer de manière explicite la déflection dûe à la rotation du référentiel dans lequel l’observateur se trouve avec une force qu’il appelait force centrifuge composée. Tout cela figure dans son mémoire de 1835, intitulé “Sur les équations du mouvement relatif des systèmes de corps”, qui donnera sa postérité à la force de Coriolis.

Les applications de ce mémoire dépasseront largement le cadre de l’étude des roues hydrauliques, qui avait initialement motivé G.G. Coriolis : le pendule de Foucault, la météorologie, l’océanographie, le géomagnétisme terrestre font intervenir les équations vectorielles du mouvement contenues dans ce mémoire de 1835.

Un autre élément marquant dans la vie de Coriolis est sa réflexion sur les machines, qui se traduit en août 1826 par une note synthétique de huit pages à l’Académie, et en juillet 1829 par la publication d’un ouvrage plus volumineux. La principale innovation y est la définition de la notion de travail, qu’il est le premier à donner ; il propose aussi de définir une unité pour le travail, « le dynamode » mais ce sera le Joule.

Brève rédigée par Didier Bresch (CNRS, Univ. Chambéry).

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Crédits images : Wikipédia

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