Embouteillages, bruit et pollution

Les nuisances apportées par l’accroissement du trafic routier doivent être maitrisées.

Le développement routier a cru de manière exponentielle sur la Terre depuis la fin du XIXe siècle. S’il favorise les échanges et le développement économique, il s’accompagne aussi de nombreuses nuisances qu’il est important de maîtriser : congestions, consommation d’énergies non renouvelables et conséquences sur la pollution atmosphérique, émissions sonores… Pour associer développement durable et transports, les réflexions portent sur l’évolution technologique des véhicules et sur le développement de la multimodalité, c’est-à-dire l’association de plusieurs modes de transport.

À plus court terme, des gains non négligeables peuvent être obtenus par l’optimisation de l’usage des réseaux existants grâce à des stratégies de régulation adaptées. Pour cela, des outils de simulation capables d’évaluer ces stratégies à différentes échelles sont nécessaires.

L’une des difficultés réside dans la prise en compte des phases de congestion et des phases transitoires liées aux changements de vitesse des véhicules (alternant accélération et décélération). Pour décrire la dynamique locale du trafic (changement de voies, comportement des conducteurs…) et les phénomènes qui en résultent, des modèles mathématiques basés sur les lois de conservation ont été développés.

Il s’agit maintenant de bâtir des modèles couplés, permettant à la fois une représentation du trafic adaptée à différentes échelles (rue, quartier, agglomération) et une estimation des nuisances environnementales (bruit, pollution de l’air, gaz à effet de serre, consommation énergétique…). Ces couplages de phénomènes physiques très différents et interagissant de diverses manières sont difficiles à appréhender. Leur modélisation est toutefois essentielle pour réaliser des simulations numériques à même de déterminer les stratégies de régulation les plus efficaces pour une gestion durable du trafic.